Les masques chirurgicaux qui ont protégé des vies humaines pendant la pandémie de coronavirus sont désormais un véritable désastre pour l’environnement et menacent également notre santé. Existe-t-il des alternatives ?
Quels sont les dangers des masques chirurgicaux à usage unique ?
Le danger se cache dans toute la chaine de production et de consommation de ces masques. Ils sont fabriqués à partir d’une résine plastique extraite du pétrole. Les fibres de cette résine sont ultra fines et se transforment rapidement en nano particules qui finissent dans notre chaine alimentaire.
Une fois utilisés, ces masques sont jetés dans la nature tuant toute sorte d’animaux, des oiseaux étranglés aux tortues de mer étouffés, aucune espèce n’en réchappe. Rien qu’en 2020, notre espèce a jeté 1,5 milliard de masques dans les océans (organisation environnementale OceansAsia), soit 6.200 tonnes de déchets plastiques qui viennent s’ajouter au 8 millions de tonnes de déchets plastiques qui sont déversées dans les océans chaque année (Fondation Ellen MacArthur).
Rappelons que le plastique n’est pas biodégradable, c’est à dire qu’il n’est pas décomposé par la nature. Il devient plus dangereux quand il se décompose en nano particules et devient invisible à l’oeil humain. C’est là qu’il fini dans le poisson que nous mangeons et dans les nappes phréatiques, c’est-à-dire l’eau que nous buvons et avec laquelle nous arrosons les cultures de fruits et légumes que nous mangeons. Ainsi ces nano-particules de plastique finissent dans nos organes.
Peut-on recycler ces masques ?
Certains pays ont commencé à recycler ces masques. C’est mieux que rien, mais ce n’est pas la meilleure solution pour trois raisons majeures. Premièrement, le processus de recyclage consomme beaucoup d’énergie électrique, il est donc polluant. Deuxièmement, lors du recyclage des gaz à effet de Serre ( GES) sont émis . Ces GES contribuent à 70% au réchauffement climatique. En gros, nous remplaçons la peste de la pollution plastique par le choléra de l’émission des GES et certains composants volatiles dangereux .
Enfin, nous ne pouvons pas recycler ces masques à l’infini, puisque nous ne pouvons les recycler que 3 fois. Ils finiront tôt au tard par être jetés dans la nature.
Quelles alternatives à ces masques :
Aujourd’hui plusieurs initiatives ont été lancées dans le but de stopper cette hémorragie de plastique . Par exemple : une designeuse néerlandaise a crée un projet de fabrication des masques biodégradables conçus en papier de riz et composé de graines. Ce masque peut être planté dans la terre et donner vie à des fleurs. En Tunisie , nous avons le savoir faire du textile millénaire qui nous permettrai de fabriquer des masques biodégradables. C’est une opportunité à saisir .