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22,3 % est le taux de remplissage alarmant des barrages en Tunisie, au 27 septembre 2024, avec un stock de 522 millions de mètres cubes d’eau, soit une baisse de 13,5 % par rapport à la même période en 2023, selon les données de l’Observatoire National de l’Agriculture. La Tunisie, confrontée à une situation grave de sécheresse, voit ses réserves se réduire sous l’effet de précipitations insuffisantes. Cette diminution reflète l’aggravation de la crise hydrique, accentuée par la crise climatique et des températures exceptionnellement élevées durant les derniers étés, entraînant une évaporation massive de l’eau des barrages et soulignant l’impact du changement climatique sur le pays.

Devant cette urgence, l’adoption de méthodes adaptées aux changements climatiques et efficaces dans la valorisation des ressources en eau s’impose pour renforcer la résilience du pays face à une crise hydrique et climatique de plus en plus alarmante. Parmi ces solutions, la technique ancestrale des jessour, largement employée dans les régions arides du Sud-Est tunisien, se distingue par son efficacité en valorisation de l’eau et pourrait bien être une clé pour l’avenir.

Les jessour : Qu’est-ce que c’est ?

Les jessour (pluriel de jesr) sont une technique ancestrale de gestion de l’eau et des sols, développée depuis des millénaires sur le plateau de Dahar, au sud-est de la Tunisie (la chaîne des monts de Matmata). C’est un système de pratique traditionnelle adapté aux reliefs des collines, permettant la rétention des eaux de pluie et la limitation de l’érosion des sols.

Cette ingénierie traditionnelle permet de capter et de stocker l’eau de pluie, maximisant ainsi sa durée et son utilité pour les cultures dans des zones à faible précipitation. En permettant une gestion optimale de l’eau, cette méthode aide non seulement à préserver les cultures mais aussi à atténuer les effets des sécheresses prolongées.

Les jessour constituent un système ingénieux composé de plusieurs éléments. Un impluvium(surface en pente d’écoulement des eaux pluviales appelé meskat) recueille l’eau et l’oriente vers une parcelle cultivable plane (khlis). Un barrage en terre, renforcé par des blocs de pierre à la base (tabia ou ketra), peut atteindre plusieurs dizaines de mètres de long et 4 à 5 mètres de hauteur et de 1 à 2.5 m de largeur. Sa forme trapézoïdale avec un sommet plat permet de maximiser la rétention de l’eau et, par conséquent, d’assurer une humidité prolongée du sol pour soutenir les cultures pratiquées.

Chaque tabia comporte un déversoir central (masref) ou latéral (manfes), qui permet d’évacuer le trop-plein vers les terrasses situées en aval. La frange de terrasse accolée à la tabia (mangaa) reçoit le maximum d’eau et reste humide pendant longtemps, créant des conditions idéales pour les cultures agricoles (légumineuses : fèves, lentilles, petits pois et aussi l’orge, etc.).

Un héritage millénaire enraciné dans l’histoire

Les jessour témoignent de l’ingéniosité humaine face aux défis climatiques, notamment en matière de gestion de l’eau. Bien que l’origine exacte de cette technique reste floue, des recherches archéologiques suggèrent que ces ouvrages remontent à la fin de l’Antiquité, sous l’Empire romain. Cependant, des influences plus anciennes, notamment puniques et autochtones, ont aussi contribué à leur développement. Certains chercheurs avancent que la culture de l’olivier, introduite en Tunisie par les Phéniciens, a joué un rôle clé dans l’émergence de cette méthode. L’olivier, arbre emblématique du bassin méditerranéen, a trouvé dans les jessour un environnement propice à sa croissance grâce à la rétention d’eau et des sédiments. L’association entre l’arrivée des oliviers et l’apparition des jessour dans la région du Dahar pourrait ainsi éclairer l’origine de cette technique.

Un autre témoignage de leur importance historique se trouve dans le livre القسمة وأصول الأرضين   d’Abu Abbas Ahmad ibn Muhammad ibn Bakr al-Farista’i al-Nafusi, publié au début du XIIe siècle. Cet ouvrage décrit en détail l’importance des jessour dans l’organisation sociale et économique des communautés du plateau de Dahar et du Djebel Nafousa en Libye. Il y est question de règles strictes pour l’entretien de ces structures agricoles et la gestion des ressources en eau, soulignant leur rôle fondamental non seulement comme outils agricoles, mais aussi comme éléments clés du tissu social. Les jessour ont favorisé la coopération entre voisins et assuré une répartition équitable des terres. Ces principes, soutenus par un système de lois détaillé, montrent à quel point la gestion collective des terres était essentielle à la stabilité sociale et économique de l’époque. Ainsi, près de neuf siècles plus tôt, ces gardiens de l’eau avaient déjà atteint une forme de maturité.

Alors que certains chercheurs attribuaient ces ouvrages aux Romains ou aux Phéniciens, mais des études plus récentes, comme celles de Pierre Trousset, historien français et spécialiste de l’archéologie méditerranéenne, révèlent leur caractère profondément autochtone, datant probablement d’avant l’arrivée des Phéniciens. Ces structures hydrauliques, adaptées aux conditions du pré-désert tunisien, ont évolué au fil du temps, intégrant des influences culturelles orientales, romaines et locales. Elles incarnent un savoir-faire ancestral, transmis de génération en génération, conçu pour s’adapter aux réalités climatiques extrêmes de la région.

Une ingénierie efficace de gestion durable de l’eau et des sols

Le Dahar, vaste région aride et escarpée, est bien plus qu’un désert. Ses reliefs accidentés et ses montagnes ont vu naître une technique hydro-agricole qui s’est adaptée aux conditions extrêmes. Les jessour « sont un patrimoine à part entière, riche de culture, d’histoire et d’environnement », déclare Tarek Ben Fraj, géographe-géomorphologue à l’Université de Sousse.

Dans les régions arides du Sud Est tunisien, où les précipitations annuelles oscillent entre 100 et 200 mm, chaque goutte d’eau est précieuse, ces ouvrages hydro-agricoles ancestraux, offrent une solution créative et durable pour maximiser la valorisation d’eau de pluie tout en transformant des terres escarpées et arides en espaces fertiles. Véritable rempart contre la sécheresse et la dégradation des sols, ces gardiens de l’eau combinent une efficacité hydrique, résilience agricole et impact environnemental.

« L’objectif des jessour est double : capter et emmagasiner le maximum des eaux de ruissellement tout en retenant les sédiments pour créer un sol fertile et avec le temps, ce substrat cultivable peut atteindre une épaisseur de 1 à 8 mètres. A chaque pluie, chaque jesr retient une partie de l’eau, tandis que le surplus s’écoule vers l’ouvrage suivant, situé en aval, grâce à un système inventive de déversoirs

intégrés aux tabias. Ces déversoirs (Masref ou Manfes), généralement situés à 30 cm au-dessus des parcelles, permettent une gestion optimale de l’eau entre les différents niveaux. Chaque jesr est également associé à une parcelle cultivable khlis, qui bénéficie directement de l’humidité et des nutriments retenus, garantissant ainsi une productivité agricole durable, même dans des conditions aride » explique Ben Fraj Selon Nourredine Ben Mouhamed, expert en changements climatiques et eau. « un jesr bien entretenu peut retenir jusqu’à 500 mm d’eau par an, c’est-à-dire la pluviométrie annuelle est à peu près multipliée par 2,5 permettant ainsi à la terre de rester productive pendant près de deux ans ou même plus ».  Cette rétention durable assure une humidité prolongée qui soutient la vie des cultures même en période de sécheresse prolongée.

En effet, le sol d’une surface d’un jesr, qui peut couvrir une superficie cultivée allant de 1000 m2 à 1 ha selon le niveau d’aménagement réalisé et l’aridité des lieux, conserve une humidité suffisante pour nourrir les plantes sur plusieurs mois, voire plusieurs années, sans apport d’eau supplémentaire puisque la nature lœssique du sol dans les jessour permette une infiltration rapide pouvant aller de 25-65 mm/h.

Ces ouvrages sont tout conçus pour capter et valoriser les eaux de ruissellement issues des rares épisodes de pluie, ils consistent en des digues en terre, parfois renforcées de pierres sèches, érigées dans des oueds pour retenir l’eau et les sédiments transportés par les crues. Les digues, tabias, créent des bassins temporaires où l’eau s’accumule, permettant une infiltration progressive dans les sols.

Les jessour : un pilier de l’agriculture pluviale dans le Sud-Est tunisien

Au-delà de leur rôle essentiel dans la gestion de l’eau, les jessour sont au cœur de l’agriculture locale. Cette conception ancestrale, transmis de génération en génération, permet aux habitants des régions arides de pratiquer une agriculture pluviale productive, malgré un bilan hydrique souvent déficitaire.

« Nous avons hérité cette technique de nos ancêtres, de père en fils. Toute notre agriculture repose sur ce système. Dans presque toutes les familles du Sud-Est, on « vit avec ça » : on mange grâce aux récoltes des jessour et on vend les surplus », confie Selma Hadded, agricultrice native de Tamazret, un village situé à une dizaine de kilomètres de Matmata, dans le Sud-Est tunisien.

Grâce à ce savoir-faire ancestral, les jessour permettent d’établir un système de production basé sur l’agriculture des eaux pluviales, essentiel pour la subsistance des communautés locales. « Ces petites unités hydro-agricoles permettent aux agriculteurs de valoriser les eaux de ruissellement et de retenir les sédiments, créant ainsi un substrat fertile, ce qui enrichit les sols et génère des rendements agricoles remarquables, même dans des environnements arides», explique Nourredine Ben Mouhamed. Les jessour soutiennent également une agriculture diversifiée, adaptée aux contraintes locales. Les arbres occupent une place centrale dans ce système, en particulier les oliviers, qui représentent les arbres majoritaires, mais aussi les figuiers, amandiers et palmiers-dattiers. Un olivier bien développé dans un jesr par exemple, peut produire jusqu’à 200 kg de fruits par an. « Cette technique a permis de pratiquer l’arboriculture, notamment l’oléiculture, qui est l’arbre le plus prépondérant dans cette région. Grâce à la conservation de l’humidité dans le sol des parcelles, ce stockage en profondeur permet aux arbres de survivre, même lors de longues périodes de sécheresse », précise Tarek Ben Fraj

Les légumineuses, quant à elles, sont cultivées dans les zones où l’eau s’accumule en plus grande quantité. « Notre agriculture est principalement arboricole, avec des cultures d’oliviers, de palmiers-dattiers, de figuiers et de légumineuses. Les arbres peuvent être plantés partout dans le jesr, mais les légumineuses ne sont semées que dans la partie de mangaa, là où l’eau pluviale se concentre devant la tabia », témoigne Selma Hadded.

Malgré l’absence d’irrigation artificielle, les jessour permettent de maintenir une agriculture rentable et durable, « chaque saison, nous obtenons de bonnes récoltes, spécifiques et adaptées à notre terre, sans avoir besoin d’irriguer nos arbres et cela est rendu possible grâce aux eaux pluviales et aux réserves d’eau  absorbées par le sol et les plantes dans nos jessour », ajoute-elle.                               

Malgré l’absence d’irrigation artificielle, les jessour permettent de maintenir une agriculture rentable et durable, chaque saison, nous obtenons de bonnes récoltes, spécifiques et adaptées à notre terre, sans avoir besoin d’irriguer nos arbres et cela est rendu possible grâce aux eaux pluviales et aux réserves d’eau  absorbées par le sol et les plantes dans nos jessour .Salma Haddad.                               

Une conception ancestrale au service de l’écosystème

En plus de leur rôle hydro-agricole, les jessour se révèlent être une réponse novatrice et résiliente aux défis environnementaux et climatiques du Sud-Est tunisien. Ce système multifonctionnel, profondément enraciné dans l’histoire agricole locale, s’impose comme une solution adaptée à la rareté de l’eau, à l’érosion des sols, à la désertification et au développement d’une agriculture biologique durable.

Les jessour sont un exemple parfait d’adaptation aux changements climatiques. Ils stockent l’eau en profondeur, préservent les sols, favorisent la biodiversité locale et consolident l’agriculture dans un environnement difficile. Nourredine Ben Mouhamed

Avec les changements climatiques, marqués par une baisse des précipitations et une hausse des températures, ces structures restent une solution efficace, « ils permettent de stocker l’eau de pluie, même en cas de répartition irrégulière, en créant des réserves souterraines, ces réserves d’humidité aident à maintenir la productivité agricole et à atténuer les impacts de la sécheresse » ajoute-t-il.

Ces ouvrages jouent un rôle central dans la préservation des écosystèmes locaux, en retenant les eaux de ruissellement et les sédiments, ils limitent l’érosion hydrique tout en stabilisant les sols, protégeant ainsi les terres agricoles de la dégradation. Leur impact va au-delà des sols hydriques : en fixant les sédiments transportés par les vents, ils luttent également contre l’érosion éolienne, un enjeu critique dans les zones arides où les vents dégradent rapidement les terres environnantes.

Outre ce mécanisme renforce le couvert végétal, en favorisant la croissance des végétaux locaux, préservant la biodiversité et maintenant le cycle des micro-organismes dans le sol. Ce renforcement de la végétation contribue non seulement à la lutte contre la désertification, mais aussi à l’équilibre écologique des zones particulièrement vulnérables.

Leur contribution ne s’arrête pas là, ils soutiennent une agriculture biologique et de conservation respectueuse de l’environnement. Grâce à leur conception, ils permettent de cultiver des terres sans recours aux pesticides ou engrais chimiques, préservant ainsi l’équilibre des écosystèmes. Ces pratiques garantissent une production agricole saine, tout en assurant la régénération naturelle des sols et en créant des microclimats favorables aux cultures.

En somme, les jessour s’inscrivent pleinement dans les objectifs des trois convention définis lors du Sommet « Planète Terre » de Rio1992. « En stabilisant les sols et favorisant la croissance de la végétation des jessour et par conséquent le maintien dur et le freinage contre l’avancer de désert, ils contribuent activement à la lutte contre la désertification. Parallèlement, ils renforcent le couvert végétal et soutiennent les micro-organismes et la biodiversité en préservant les écosystèmes locaux. Ces ouvrages ancestraux représentent un outil résilient face aux changements climatiques et jouent également un rôle essentiel dans l’adaptation à ce phénomène, en créant des réserves d’humidité souterraines durables capables d’atténuer les impacts des sécheresses prolongées », explique Nourredine Ben Mouhamed.

Ce système ancestral constitue une réponse efficace et durable aux crises écologiques actuelles, en valorisant l’eau et en préservant les ressources naturelles, les jessour illustrent une approche holistique qui combine résilience agricole et respect de l’environnement face aux bouleversements climatiques.

Un patrimoine sous-exploité à valoriser

Dans un contexte mondial marqué par une crise climatique croissante et un stress hydrique de plus en plus aigu, la Tunisie figure parmi les 25 pays les plus touchés par cette problématique, selon le World Resources Institute. Cependant, au cœur de cette crise, la Tunisie pourrait redécouvrir dans ses traditions des solutions efficaces aux défis actuels. Les jessour, ces ouvrages millénaires du Dahar, représentent un système écologique capable de conjuguer gestion durable des ressources naturelles et adaptation aux changements climatiques.

Les jessour ne sont pas simplement un vestige du passé ; ils sont une source d’inspiration pour l’avenir . Tarek Ben Fraj

Leur capacité à optimiser l’utilisation de l’eau, à protéger les sols et à soutenir l’agriculture en fait un modèle adaptable à d’autres régions confrontées à des défis similaires. « Bien que typiques du Dahar, ces conceptions pourraient également être étendues à d’autres régions tunisiennes, notamment Gafsa, Kasserine, Sidi Bouzid ou Kairouan, qui présentent des reliefs et un climat similaire, ces zones pourraient grandement bénéficier de ces ouvrages ancestrales », ajoute Ben Fraj.

Malgré leur efficacité prouvée, les jessour restent encore sous-exploités. En alliant le savoir-faire traditionnel et les techniques développées de gestion de l’eau, comme l’irrigation par poches en pierre, il est possible d’améliorer leur performance. « Cette méthode consiste en une technique de stockage d’eau et d’irrigation souterraine, elle repose sur la mise en place de plusieurs rangées de pierres au fond d’un chenal, situé entre les rangées d’arbres. Ces poches permettent de capter l’eau de pluie, de réduire le ruissellement et de favoriser l’infiltration de l’eau dans le sol. En retenant l’humidité, elles permettent aux cultures de survivre plus longtemps, même pendant les sécheresses, tout en augmentant la rentabilité », explique Sherif Zammouri, activiste environnemental originaire de Zammour, un village du sud-est tunisien situé à une quarantaine de kilomètres de Médenine.

Pour garantir la durabilité des jessour, il est nécessaire de trouver un équilibre entre techniques traditionnelles et innovations modernes. Selon les experts, préserver les savoir-faire ancestraux tout en intégrant des solutions adaptées est essentiel pour renforcer l’efficacité de ces ouvrages. « Les tabias construites à la main sont plus résistantes que celles réalisées avec des machines, qui fragilisent souvent les structures. En combinant la technicité manuelle et l’aide mécanique, ces ouvrages peuvent être à la fois durables et rentables », affirme Tarek Ben Fraj.

Une modernisation des jessour pourrait s’appuyer sur un modèle de construction standardisé, tenant compte des caractéristiques morphométriques locales (relief, géologie, topographie). « Nous devons moderniser tout en respectant l’héritage. Un tel modèle permettrait d’optimiser la construction des jessour tout en préservant leur efficacité », recommande-t-il.

Cependant, leur entretien reste un défi majeur, les agriculteurs nécessitent un soutien stratégique pour la construction, l’entretien et le développement de cet héritage. Bien que des subventions soient proposées par les Commissariats Régionaux de Développement Agricole (CRDA) dans le cadre du programme de Conservation des Eaux et des Sols (CES), ces aides sont insuffisantes. « Construire un jesr demande beaucoup de travail et son entretien également, mais les coûts restent élevés et les aides sont limitées », souligne l’agricultrice Selma Hadded.

D’autres initiatives prometteuses, telles que le projet Destination Dahar, le Géoparc Dahar UNESCO, la Route culinaire de Tunisie et le Circuit d’éco-tourisme : mémoire de la terre, Sahara et Oasis, contribuent à promouvoir et à conserver le patrimoine géographique, naturel, culturel et agricole de la région. Ces projets soutiennent les microprojets et mettent en valeur des produits locaux issus des cultures des jessour, « Cependant, ces efforts restent insuffisants, et pour garantir la pérennité de ce patrimoine, il est essentiel de mobiliser davantage d’investissements et de renforcer la coordination entre les parties prenantes, y compris les ONG et l’État », insiste Sherif Zammouri.

En outre, l’intérêt médiatique pour les jessour pourrait jouer un rôle clé dans leur promotion. « Malheureusement, cette technique reste méconnue en dehors du Sud-Est tunisien, et pourtant, dans le contexte actuel de crise hydrique et de sécheresse prolongée, elle pourrait être généralisée dans d’autres régions. Sensibiliser les médias permettrait d’encourager davantage de régions à adopter cette méthode ancestrale, capable d’atténuer les effets de la sécheresse », propose Sherif Zammouri.

Dans un pays où les sécheresses se prolongent et les ressources hydriques se raréfient, les jessour montrent que les solutions d’hier peuvent éclairer l’avenir. Leur préservation nécessite des investissements, une reconnaissance et un engagement collectif. En valorisant ce trésor millénaire, la Tunisie peut non seulement préserver son patrimoine, mais aussi se doter d’un modèle de développement durable pour affronter les défis hydriques et climatiques.


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