Préserver les écosystèmes marins de la Tunisie : L’essor de la pêche durable

Le littoral tunisien est riche en biodiversité marine, mais des années de surpêche et de pratiques non durables ont eu raison de ses populations de poissons. Aujourd’hui, le pays est confronté au défi de trouver un équilibre entre les avantages économiques de la pêche et la nécessité de protéger ses écosystèmes marins pour les générations futures. Aujourd’hui, le pays est confronté au défi de promouvoir des pratiques de pêche durables afin de renforcer les efforts de conservation et de protéger les moyens de subsistance des communautés de pêcheurs artisanaux.

L’une des solutions est la pêche durable, qui implique des pratiques de pêche garantissant la viabilité à long terme des populations de poissons et minimisant les dommages causés à l’environnement. La Tunisie a fait des progrès dans ce sens, le gouvernement ayant mis en œuvre des mesures telles que la restriction de la pêche pendant les périodes de reproduction, la promotion de l’utilisation d’engins de pêche sélectifs et l’application de quotas de pêche. Ces mesures ont été réglementées par la loi du 28 septembre 1995.

Cependant, des défis subsistent. L’un des principaux obstacles est la pêche illégale, non déclarée et non réglementée, qui sape les efforts de promotion de la durabilité. En outre, de nombreux pêcheurs manquent encore de connaissances et de ressources pour adopter des pratiques durables, et certains sont réfractaires au changement. Malgré les lois existantes, la pêche illégale et le chalutage restent des problèmes importants en Tunisie. Le chalutage, une méthode de pêche qui consiste à traîner un grand filet au fond de l’océan, est également une pratique destructrice qui peut endommager les habitats marins et entraîner des taux élevés de prises accessoires, c’est-à-dire la capture involontaire d’espèces non ciblées, et provoquer une pêche fantôme en coupant les filets d’autres pêcheurs.

Pour relever ces défis, la Tunisie a besoin d’une approche à multiples facettes. Il s’agit notamment de renforcer la lutte contre la pêche illégale en respectant et en appliquant la loi, d’éduquer et de former les pêcheurs aux pratiques durables et d’encourager la pêche durable par des politiques telles que des subventions pour les engins de pêche respectueux de l’environnement.

Le parcours de la Tunisie en matière de pêche durable n’est pas facile, mais il s’agit d’une étape cruciale pour la préservation de ses ressources marines et la garantie d’un avenir durable pour ses communautés de pêcheurs. En tant que consommateurs, nous pouvons également jouer notre rôle en choisissant des produits de la mer d’origine durable et en soutenant les efforts de la Tunisie en faveur d’une industrie de la pêche plus responsable.

Nous sommes allés à la rencontre d’Islem Ben Ayed, ingénieur en sciences halieutiques et formateur pour nous en dire plus sur la pêche durable et les différentes actions à mener d’urgence pour protéger la mer Méditerranée et les revenus des petits pêcheurs.

Interview Islem Ben Ayed

La pêche durable reste un défi complexe qui nécessite un effort de collaboration entre les gouvernements, les pêcheurs et les consommateurs. Avec les politiques, l’éducation et les incitations adéquates, la Tunisie peut tracer la voie vers une industrie de la pêche plus durable et plus prospère.

Cet article a été rédigé en collaboration avec le projet Earth Journalism Media Mediterranean Initiative.

Copyright © 2022 Blue Tunisia. Tous droits réservés

0
Show Comments (0) Hide Comments (0)
0 0 votes
Évaluation de l'article
S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires